Trop de considérations erronées sur l’Afrique et ses ressortissants du continent et de la diaspora continuent à être propagées dans le monde.
Celles-ci doivent être impérativement combattues, car elles procèdent de la croyance selon laquelle toutes les activités et pratiques des Africains mélanodermes (Kamites), voire les Africains mélanodermes eux-mêmes, ont été importées d’ailleurs ; que celles-ci sont héritées des Occidentaux, par imitation, importation ou imposition. L’on ne sait assez aujourd’hui sur le caractère millénaire des pratiques culturelles des Africains en matière d’esthétique notamment, pour ne plus continuer à entretenir le mythe d’une Afrique dont les habitants n’auraient fait, et ne feraient encore, que copier l’Occident.
Quel intérêt y a-t-il donc, après un tel constat, à interroger l’histoire du cheveu artificiel – celle plus générale de l’esthétique capillaire afro – en ce 21e siècle, qui a plutôt brutalement versé le continent et sa diaspora dans la “modernité” de la pensée et des pratiques esthétiques exogènes ?
Parmi les raisons de cette interrogation, le fait qu’il se dise, et cela est sans doute en partie vrai, que “la” femme kamite (Négro-Africaine du continent et de la diaspora) est “aliénée”, qu’elle a du mal à accepter son cheveu et/ou sa couleur de peau, ses premiers détracteurs étant les membres de sa propre communauté…
Et s’il fallait, pour sortir de ce conditionnement, remettre en question ; bousculer même cette manière de penser sa réalité ?
S’il fallait plutôt inscrire ses pratiques dans une continuité historique que l’ignorance crasse de l’histoire du continent africain fait perdre de vue, mais que la “modernité” n’a cessé de dénaturer ?
S’il fallait plus fondamentalement lire à travers la défaite de l’esthétique kamite (noire), celle, terrible., de l’Alma Mater (l’Afrique noire), qui attend de ses enfants du continent et de la diaspora l’investissement qui la fera renaître de ses cendres ?
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